Concurrence oblige,
aucun des trois opérateurs mobiles, n’a livré ses secrets de lancement
de la 3G. Hormis d’assurer qu’ils seront fin prêt pour la date du 1er
décembre, les usagers ne savent rien du tout sur la nature des offres
qui leur seront proposées. Une virée à Oran, chez les représentants de
Mobilis, Nedjma Ooredoo et Djezzy.
A moins d’une semaine du lancement officiel de
l’offre commerciale de la 3G, les représentants des trois opérateurs de
téléphonie mobile, Mobilis, Nedjma Ooredoo et Djezzy observaient, à
Oran, l’une des cinq villes prévues au lancement, une posture de
communication plutôt « réservée » à l’adresse de leurs abonnés
respectifs qui venaient à la quête d’informations. Les agents chargés de
la réception et de l’information du public au niveau de leurs
principales agences commerciales avaient quasiment la même réponse aux
interrogations des abonnés sur la 3G. « Pour l’instant, nous n’avons
rien à communiquer sur le sujet. Ni sur les tarifs, ni sur les offres
qui seront proposées. Ce qui est en revanche certain, c’est que l’offre
commerciale sera proposée comme annoncé à partir du 1er décembre avec
tous les avantages qu’offre cette technologie, notamment en matière de
rapidité du flux", c’est la réponse qui nous a été donnée à l’agence
Nedjma Ooredoo au boulevard de la Soummam au centre-ville d’Oran. Devant
notre étonnement face à cette absence d’information à une semaine
seulement du lancement officielle de l’offre 3G, notre interlocuteur
tente de se montrer plus persuasif : « Ce n’est pas qu’on ne dispose pas
d’informations. Mais nous ne sommes pas encore autorisés à les
communiquer au public sur les détails de notre offre dans un souci de
préserver nos intérêts par rapport à nos concurrents. » Et ce n’est pas
tout à fait faux. Car chez les deux autres opérateurs on s’y prépare
également en silence.
A l’agence Djezzy, rue de Nancy, toujours au
centre-ville, le discours commercial est tout autant laconique. Rien de
concret, mis à part, un cours purement théorique sur la technologie 3G
et ses capacités à satisfaire les internautes. Pour l’opérateur public,
Mobilis, l’agence de la Place El Moudjahed, au centre-ville, était
carrément fermée pour travaux. Pour s’informer, il fallait s’adresser à
l’autre agence de St Eugène, lisait-on sur une pancarte exposée à
l’entrée. Mais pas au sujet de la 3G car on affirme n’avoir « pas encore
de détails à communiquer ».
Rien à dire jusqu’au 1er décembre
En se faisant plus insistants, certaines
indiscrétions chez un opérateur promettent à partir du mercredi 28
novembre, plus d’informations au niveau des agences commerciales de la
wilaya d’Oran. Un mercredi bien particulier. Le Président-Directeur
Général de Djezzy, Vincenzo Nesci, est attendu à Oran pour une rencontre
régionale qui sera consacrée exclusivement au lancement de la 3G. Le
jour même le Directeur Général de Nedjma Ooredoo, Joseph Ged, prévoit
une conférence de presse au Sheraton d’Alger pour, probablement,
annoncer les détails des offres de la 3G. Une semaine auparavant, Ged
avait assisté au premier essai public de la 3G lancé à partir d’Oran, à
l’occasion de l’inauguration du nouveau siège régional de l’opérateur.
Au cours du point de presse, le patron de Nedjma Ooredoo s’est limité à
redire que le réseau de l’opérateur est prêt, qu’il n’y aura pas
d’augmentation de prix, par rapport à l’offre Internet mobile de la 2G,
et qu’il était favorable au maintien du numéro afin de faciliter l’accès
aux usagers existants. On attendra donc d’en savoir plus sur la nature
des offres et des facturations, des débits, des prix, des limites de
consommation de data et de la qualité de la couverture (en agglomération
et en dehors). Les usagers devront prendre leur mal en patience et
attendre le jour "J", à savoir le 1er décembre pour en savoir davantage.
Les résidents des quatre wilayas (Alger, Oran, Constantine, et Ouargla)
obligatoires pour les trois opérateurs, ainsi que ceux de Sétif,
Béjaïa, Chlef, Bouira, Ghardaïa et Djelfa, connaissent au moins la date
du lancement de la 3G. Les autres attendront encore…