La
téléphonie de troisième génération (3G) n’a pas fini de parler d’elle !
L’annonce par les pouvoirs publics de l’introduction de cette
technologie qui permettra aux utilisateurs l’accès à Internet, le
visionnage de vidéos, voire d’émissions de télévision et la visiophonie à
partir de décembre, suscite l’intérêt des consommateurs.
« Les prix de la 3G qu’affichent, ici et
là, certains opérateurs, ne sont guère rassurants. 2.500 DA l’abonnement
mensuel, c’est exorbitant », estime Mustapha Zebdi, président de
l’Association de protection et d’orientation des consommateurs (Apoc).
Selon lui, ces prix sont injustifiables.
Et pour cause, « les équipements pour
l’installation de la 3G en Algérie sont en fin de série et bas de gamme,
cédés à des prix pas élevés », affirme-t-il, en rappelant que les
pouvoirs publics ont accordé des facilités aux opérateurs de la
téléphonie pour accélérer le processus de la 3G et ce, au bénéfice des
citoyens.
Sauf qu’avec ces prix, ce ne sera qu’une
certaine catégorie de citoyens qui va en profiter. « Cela fait longtemps
que les citoyens attendent la 3G. Et, aujourd’hui, qu’elle est toute
prochaine, on la rend inaccessible pour une grande partie de la
population », regrette le président de l’Apoc. De son côté, l’expert en
télécommunications, Younès Grar, estime qu’un abonnement à 2.500 DA par
mois ne peut être destiné qu’à une certaine couche sociale.
De ce fait, il soupçonne les opérateurs
de profiter de la 3G pour se remplir les poches. L’idéal, selon lui,
serait de proposer une offre de base, avec un volume d’accès limité pour
permettre aux citoyens de se frotter à cette technologie. Une offre
d’entrée en quelque sorte dont l’abonnement ne devrait pas dépasser les
l.000 DA/mois. « Maintenant, si le citoyen veut plus, un volume plus
important, il en payera le prix mais ce sera son choix », explique-t-il.
L’autre inconvénient qui compliquera l’accès à la 3G, d’après le
président de l’Apoc, c’est l’obligation de changer de numéro de
téléphone.
« Comme nous n’avons pas accès, en outre,
aux services de l’itinérance et de la portabilité itinérante, la 3G ne
sera pas disponible dans les régions où les opérateurs n’ont pas de
réseau. Si nous sommes abonnés à Nedjma, par exemple, et que nous nous
déplaçons dans une région que cet opérateur ne couvre pas, nous ne
pourrons pas balancer vers un autre réseau et, par conséquent, on ne
peut pas bénéficier de ce service », constate M. Zebdi.
Dans ce contexte, M. Grar s’interroge sur
le pourquoi du changement de numéro de téléphone pour la 3G alors que,
techniquement, il est possible de garder l’ancienne puce. « C’est
l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT)
qui a instruit les opérateurs d’obliger leurs clients à changer de
numéro pour bénéficier de la 3G. C’est une décision prise sans
consultation des experts et qui complique l’accès à cette technologie
aux citoyens », déplore M. Grar en faisant savoir que cette décision a
été prise probablement pour identifier les puces sur le marché. Mais,
poursuit-il, comme les prix de la 3G sont élevés, un certain nombre de
puces seulement pourrait être identifié.
A ce propos, le chargé de communication
de l’ARPT, Ingachen, a reconnu que cette dernière a bien formulé cette
instruction mais qu’aucun commentaire ne peut être fait à ce propos en
ce moment. « Tant que la 3G n’est pas encore effective, nous ne pouvons
pas nous y prononcer. Mais il faut savoir que la puce 3G pourrait être
utilisée pour la 2G », affirme-t-il. Ce qui signifie que si le client ne
veut pas changer de numéro de téléphone et voudrait accéder à la 3G, il
se retrouvera avec une autre puce et par conséquent, un deuxième
appareil téléphonique. De leur côté, les revendeurs de d’appareils
téléphoniques n’ont pas encore, ou très rarement, mis les téléphones et
tablettes 3G sur le marché.
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La téléphonie de troisième génération (3G) n’a pas
fini de parler d’elle ! L’annonce par les pouvoirs publics de l’introduction de
cette technologie qui permettra aux utilisateurs l’accès à Internet, le
visionnage de vidéos, voire d’émissions de télévision et la visiophonie à
partir de décembre, suscite l’intérêt des consommateurs.
« Les prix de la 3G qu’affichent, ici et là, certains
opérateurs, ne sont guère rassurants. 2.500 DA l’abonnement mensuel, c’est
exorbitant », estime Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection
et d’orientation des consommateurs (Apoc). Selon lui, ces prix sont
injustifiables.
Et pour cause, « les équipements pour l’installation
de la 3G en Algérie sont en fin de série et bas de gamme, cédés à des prix pas
élevés », affirme-t-il, en rappelant que les pouvoirs publics ont accordé des
facilités aux opérateurs de la téléphonie pour accélérer le processus de la 3G
et ce, au bénéfice des citoyens.
Sauf qu’avec ces prix, ce ne sera qu’une certaine
catégorie de citoyens qui va en profiter. « Cela fait longtemps que les
citoyens attendent la 3G. Et, aujourd’hui, qu’elle est toute prochaine, on la
rend inaccessible pour une grande partie de la population », regrette le
président de l’Apoc. De son côté, l’expert en télécommunications, Younès Grar,
estime qu’un abonnement à 2.500 DA par mois ne peut être destiné qu’à une
certaine couche sociale.
De ce fait, il soupçonne les opérateurs de profiter de
la 3G pour se remplir les poches. L’idéal, selon lui, serait de proposer une
offre de base, avec un volume d’accès limité pour permettre aux citoyens de se
frotter à cette technologie. Une offre d’entrée en quelque sorte dont
l’abonnement ne devrait pas dépasser les l.000 DA/mois. « Maintenant, si le
citoyen veut plus, un volume plus important, il en payera le prix mais ce sera
son choix », explique-t-il. L’autre inconvénient qui compliquera l’accès à la
3G, d’après le président de l’Apoc, c’est l’obligation de changer de numéro de
téléphone.
« Comme nous n’avons pas accès, en outre, aux services
de l’itinérance et de la portabilité itinérante, la 3G ne sera pas disponible
dans les régions où les opérateurs n’ont pas de réseau. Si nous sommes abonnés
à Nedjma, par exemple, et que nous nous déplaçons dans une région que cet
opérateur ne couvre pas, nous ne pourrons pas balancer vers un autre réseau et,
par conséquent, on ne peut pas bénéficier de ce service », constate M. Zebdi.
Dans ce contexte, M. Grar s’interroge sur le pourquoi
du changement de numéro de téléphone pour la 3G alors que, techniquement, il
est possible de garder l’ancienne puce. « C’est l’Autorité de régulation de la
poste et des télécommunications (ARPT) qui a instruit les opérateurs d’obliger
leurs clients à changer de numéro pour bénéficier de la 3G. C’est une décision prise
sans consultation des experts et qui complique l’accès à cette technologie aux
citoyens », déplore M. Grar en faisant savoir que cette décision a été prise
probablement pour identifier les puces sur le marché. Mais, poursuit-il, comme
les prix de la 3G sont élevés, un certain nombre de puces seulement pourrait
être identifié.
A ce propos, le chargé de communication de l’ARPT,
Ingachen, a reconnu que cette dernière a bien formulé cette instruction mais
qu’aucun commentaire ne peut être fait à ce propos en ce moment. « Tant que la
3G n’est pas encore effective, nous ne pouvons pas nous y prononcer. Mais il
faut savoir que la puce 3G pourrait être utilisée pour la 2G », affirme-t-il.
Ce qui signifie que si le client ne veut pas changer de numéro de téléphone et
voudrait accéder à la 3G, il se retrouvera avec une autre puce et par
conséquent, un deuxième appareil téléphonique. De leur côté, les revendeurs de
d’appareils téléphoniques n’ont pas encore, ou très rarement, mis les
téléphones et tablettes 3G sur le marché.